PETERMANN Dany

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1991, La Chaux-de-Fonds | travaille à La Chaux-de-Fonds

Petermann D.
Dany Petermann, Allégories, 2016, craies grasses et néocolor, 70 × 50 cm

Dany Petermann obtient en 2011 un CFC de graphiste à l’EAA de La Chaux-de-Fonds et en 2015 un diplôme d’illustration à la Hochschule Luzern — Design & Kunst de Lucerne. En 2014 il est sélectionné au concours international d’illustration du M4 Culture Festival à Crans-Montana, puis effectue une résidence en 2015 organisée pour les 20 ans du CAN lors de l’exposition « Hospice des Milles-Cuisses » à Neuchâtel. En 2016, l’artiste expose collectivement, notamment au centre d’art TILT à Renens. Cette même année, il réalise une exposition curatoriale mettant en scène ses travaux et ceux d’enfants, au centre d’art contemporain Quartier Général de La Chaux-de-Fonds. Il bénéficie d’une bourse du canton de Neuchâtel, en 2017, pour séjourner à Berlin.

 

FOCUS SUR DANY PETERMANN

 

Dany Petermann, aka Dany Boulala, participe à plusieurs expositions en Suisse, notamment au Quartier Général de La Chaux-de-Fonds, à l’espace TILT de Renens ou encore au CAN à Neuchâtel. S’adonnant aussi bien à l’écriture, qu’à la peinture et à la musique, l’artiste met un point d’honneur à cultiver une pratique pluridisciplinaire. Il participe à de nombreux projets collectifs, notamment au sein du L.A.C (laboratoire autogéré de création situé à La Chaux-de-Fonds), mais aussi à des performances lors de concerts pour lesquels il crée les visuels. Lauréat d’une résidence à Berlin en 2017, décernée par le service de la culture du canton de Neuchâtel, l’artiste vit et travaille actuellement à La Chaux-de-Fonds.

Colorés, foisonnants, parfois déroutants, souvent évocateurs, les dessins de Dany Petermann relèvent de la construction dans sa forme la plus réfléchie. Mêlant et entremêlant un vocabulaire pictural très intime, l’artiste génère des allégories ; vecteurs d’histoires, de concepts ou d’émotions, elles deviennent un langage à la fois personnel et fédérateur, s’adressant à tout un chacun. La figure humaine est ici le réceptacle poétique d’un enchevêtrement de symboles et d’archétypes. En effet, les corps de Dany Petermann sont comme des préformes dans lesquelles le spectateur peut projeter ses propres représentations. L’infinité des interprétations possibles souligne le caractère riche de notre culture visuelle et du champ lexical symbolique que nous partageons tous. L’équivalence entre l’écriture et le dessin est une question qui préoccupe beaucoup l’artiste. Aussi a-t-il créé sa propre encyclopédie de signes et de métaphores qu’il assemble de manière intuitive pour créer des images. Images qu’il tend à traiter comme il traiterait des mots. Ainsi, passant de l’abstrait au figuratif, l’artiste se sert de ses dessins afin de provoquer une réflexion sur le ressenti, le langage et sur l’expression créatrice.

 

Marie Acker