SCHNEIDER Maude

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1980, Landeyeux | travaille à Saint et au CEPV, enseignante céramique

SCHNEIDER Maude, Twist_6, 2017, Céramique / Moulage, estampage / Grès, émail / Cuisson : 1260°C ,  46 x46 x 10 cm / Ø 17 mm / 18 mètres de corde, 1/1
SCHNEIDER Maude, Twist_6 (1/1), 2017, Céramique / Moulage, estampage / Grès, émail / Cuisson : 1260°C , 46 x46 x 10 cm / Ø 17 mm / 18 mètres de corde

Maude Schneider se forme à l’Ecole des arts décoratifs de Genève, en section céramique, où elle obtient son CFC en 2004. Elle poursuit sa formation à la HEAD de Genève et y obtient un diplôme en céramique & polymères en 2009. En 2015, elle obtient un Master en art de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon. Dès 2008 l’artiste expose régulièrement dans des expositions personnelles et collectives, en Suisse et à l’étranger, notamment en Belgique en 2008, Slovénie, Croatie et Espagne en 2009, Corée en 2013 et Argentine en 2014. Elle reçoit plusieurs prix, notamment le prix Bachelin en 2014 et le prix du public de la 69e Biennale organisée au MBAC à La Chaux-de-Fonds en 2010. En marge de son activité créatrice, Maude Schneider enseigne la céramique au CEPV de Vevey.

 

FOCUS SUR MAUDE SCHNEIDER

 

Maude Schneider propose une sublime exploration du quotidien qui est le nôtre, en alliant subtilement esthétisme et symbolisme. La société consumériste dont nous sommes partie prenante est remise en question par ses œuvres, certes fragiles, mais durables contrairement à notre mode de vie qui par un excès de modernité nous amène à la surconsommation. « Garbage », « Statut », ou encore « Sometimes » sont des pièces qui traduisent la préoccupation première de l’artiste, qui est de laisser la place aux non-dits, à ceux dont on veut ignorer le statut.

Fraîcheur et délicatesse s’emparent du travail de Maude Schneider, qui offre pourtant une réflexion poignante au sein de « Sometimes » : suggéré par l’unique présence de la corde, le geste sous-entendu s’affirme comme un élément fantomatique, une présence fragile qui s’est effondrée, dont il ne demeure plus que l’empreinte. Tout en élégance, le traitement de la céramique renvoie à la vulnérabilité de la condition humaine, conférant aux œuvres de l’artiste une poésie mimétique qui s’inscrit dès lors dans la controverse.

Par une réappropriation de la réalité, Maude Schneider parvient avec vivacité à insuffler un souffle contemporain à la céramique, tout en conservant cette veine interpellatrice et un langage plastique détonant.

 

Galerie C