1970, Southampton, Angleterre | travaille à La Chaux-de-Fonds
Cet artiste, diplômé de l’EAA de La Chaux-de-Fonds en 1993, travaille dans cette ville depuis. Il expose régulièrement dans la région et a notamment participé à six Biennales organisées au MBAC à La Chaux-de-Fonds, dont il est le lauréat en 1993. Ce musée lui achète un diptyque en 2007. Il expose personnellement et collectivement particulièrement en Suisse.
C’est à La Chaux-de-Fonds dans un appartement d’un ancien quartier locatif ouvrier que Pascal Bourquin m’a ouvert sa porte. Entrer dans l’atelier de Pascal Bourquin, revient à perdre tous ses aprioris sur les ateliers d’artistes. Petit-fils d’horloger, il a su garder de son grand-père l’ordre et la rigueur. Ainsi, un premier espace est consacré à la réalisation des petits formats exécutés aux pastels, à l’huile ou au fusain et un deuxième est réservé à la création des œuvres de plus grandes dimensions peintes à la peinture à l’huile.
Qu’il réalise de petits ou grands formats, Pascal Bourquin donne toujours à ses œuvres la forme du carré. C’est en prenant comme modèles ses propres photographies — développées en 15 × 15 cm — qu’il peint. Pourtant, l’artiste ne fait pas dans l’hyperréalisme. La photographie lui offre des cadrages d’instants précis, lorsque la lumière est parfaite et ne bouge plus comme c’est le cas dans « La foresta VII ». Pascal Bourquin travaille ensuite par superposition de couches de peinture. Il reproduit d’abord ce qu’il voit sur la photographie de manière très diluée à la térébenthine puis chaque couche est plus grasse que la première. Il s’agit de la technique du gras sur maigre.
Attaché à sa région, Pascal Bourquin la thématise dans des séries que tout semble opposer. L’artiste évoque non seulement l’industrie, mais également la nature ; la forêt, l’eau, le minéral. De l’industrie, il peint les machines comme dans « La fabbrica V » et parfois même les ouvriers. Cependant, dans les paysages il n’y a aucune présence humaine. Au monde industriel bruyant et rapide vient s’opposer le calme et la pérennité de la nature.
Malgré une opposition thématique, les œuvres de Pascal Bourquin revêtent toutes une même intensité et un réalisme surprenant. En les contemplant, on pourrait presque entendre le bruit effréné des machines industrielles, le bruissement des feuilles des arbres ou encore l’éclat des vagues se brisant sur les rochers.
Lucile Airiau
Du 30 août 2019 au 15 septembre 2019
Du 25 août 2019 au 15 septembre 2019
Galerie de l'Essor, Le Sentier