VOIROL Xavier

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1966, Porrentruy | travaille à La Chaux-de-Fonds

Voirol X.
Xavier Voirol, Petit théâtre des Vanités (série), 2015 – 2016, photographie numérique, impression jet d’encre, 120 × 96 cm

Cet artiste franco-suisse s’installe à La Chaux-de-Fonds dès 2002. De 1983 à 1987, il se forme en tant que photographe par un apprentissage à Delémont et par des études au CEPV de Vevey. Il bénéficie de la bourse du canton du Jura, en 1987, pour séjourner à Paris. Il est lauréat en 1992 du prix bernois de la photographie, et en 2016 du prix de la Fondation Lachat. Entre-temps, il bénéficie d’autres bourses, notamment de l’atelier de la Conférence des villes en matière culturelle, en 2012, pour séjourner à Gênes en Italie. Il publie et expose ses photographies régulièrement.

 

FOCUS SUR XAVIER VOIROL

 

Se définissant lui-même comme en quête de sens, Xavier Voirol, photographe, observe le monde et cherche à le décrypter pour en saisir ses multiples facettes. Cette recherche perpétuelle, cristallisée notamment dans un travail réalisé pour la revue « Montres Passion », met en lumière les coulisses du Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds, ville où l’artiste s’est établi depuis 2002.

Au-delà de ses travaux de photo-journalisme, il tire également plusieurs portraits issus de commandes et publiés dans la presse magazine. Il immortalise ainsi le sourire du gentleman Dimitri, le mythique clown et mime tessinois (1935 – 2016), photographie qui évoque avec spontanéité une rencontre de 1992, année où Xavier Voirol est lauréat du prix bernois de photographie.

En tant que témoin du patrimoine culturel immatériel, il use de la photographie documentaire et évoque avec réalisme l’âpreté de l’apprentissage quotidien de jeunes du lycée maritime de Boulogne-sur-Mer/Le Portel, dont résulte la série « Les apprentis de la mer ».

De témoin-reporteur, il devient simple observateur d’un monde qui défile par la fenêtre du transsibérien dans la série « Une si lente absence-Moscou/Pékin », qui fut le fruit d’une exposition à la galerie Focale de Nyon en 2008. Le temps semble se figer dans ces paysages, où le photographe voyageur livre au spectateur des décors à caractère cinématographique.

Plus récemment, dans l’ensemble « Petit théâtre des vanités », présenté dans le cadre de la 72e Biennale organisée au MBAC à La Chaux-de-Fonds en mai 2016, Xavier Voirol, qui devient alors le premier photographe récompensé par un prix de la Fondation Joseph et Nicole Lachat, interroge le thème de la fin de toute chose : ses photographies d’une pomme de terre germée ou encore d’une pelure de banane se résument sous l’oxymore évocateur « splendeur putride », soit le reflet de la nature organique en décomposition.

 

Margaux Pisteur